Un avis intéressant que je partage
L'article n'est pas de moi
Electronic Arts, éditeur pionnier dans le monde du jeu vidéo (créé en 1982 quand même !) qui suscite bien des passions…
En effet, les nombreuses licences de qualité développées par des studios affiliés à EA font rêver et frissonner des millions de joueurs à travers le monde, que ce soit via les jeux de course avec la série des Burnout ou des Need For Speed, des jeux de stratégie et de gestion avec Command & Conquer ou SimCity, des jeux de sport avec la série des Fifa, des NBA Live ou même SSX, des FPS avec Crysis ou le célèbre Battlefield…
Ce dernier a fait d’ailleurs beaucoup parler de lui, non pas seulement par la qualité du jeu multijoueur, mais surtout par l’utilisation forcée par l’éditeur de jeu vidéo d’utiliser Origin, la plateforme de distribution numérique d’Electronic Arts.
Une simple plateforme de vente ? En fait non, ses pouvoirs vont bien au-delà de la simple vente de jeux, et vont même jusqu’à fouiller le contenu de votre disque dur…
Vous pensez que je suis parano ? J’aimerais bien, mais malheureusement je ne sors pas ces informations d’un quelconque blog à la noix, mais directement des termes du contrat de licence d’Origin…
Et les possibilités du logiciel sont tout simplement effarantes : Origin peut donc consulter votre disque dur, peut envoyer des données collectées à Electronic Arts et les revendre à des entreprises ou à des organismes. Ça commence bien non ?
Mais ce n’est pas tout : Origin ayant la possibilité de vous prélever de l’argent directement via votre carte bancaire, la plateforme se réserve le droit de vous facturer la somme de 60 € si elle découvre un jeu EA piraté sur votre ordinateur o-O
Imaginez la comparaison avec le monde de la musique : vous installeriez iTunes (qui est déjà un programme peu recommandé pour la sécurité de vos données personnelles) qui scannera votre ordinateur sans vous demander votre avis, et se mettrait à facturer chaque MP3 trouvé sur votre disque dur 1 € pièce. Ça serait inacceptable non ? Et bien c’est ce qu’il se passe ici avec Origin malheureusement…
Mais au fait, à part pour espionner vos habitudes et revendre vos données au plus offrant, quel est l’intérêt pour EA d’imposer ce système ? C’est plutôt simple en vérité : l’éditeur souhaite vendre directement ses titres sur votre ordinateur (et à terme sur console ?) sans devoir créer des supports physiques ni passer par des revendeurs, et ainsi accroître sa marge sur chaque titre vendu. Et au passage, gagner de l’argent même sur le marché de l’occasion en obligeant les acheteurs à devoir se procurer un nouvel identifiant pour pouvoir joueur en ligne et activer le jeu pour une dizaine d’euros.
Au passage, une anecdote marrante à propos de ces identifiants en ligne : ils ont une date limite de consommation. Par exemple, les identifiants pour Dragon Age 2 expirent le 31 mars 2012. Mais ne vous en faites pas, dixit EA, le renouvellement est gratuit. Oui mais pour combien de temps ?
Si j’ai acheté un jeu en 1998, Half Life par exemple, je peux toujours y jouer 13 ans après sans devoir débourser un copec depuis mon achat. Si les laisser-passer en ligne d’Electronic Arts ont une date d’expiration, pourront nous encore jouer aux jeux achetés légalement plusieurs années avant sans devoir racheter une nouvelle clé d’activation ? EA ne serait-il tout simplement pas en train d’inventer le moyen de nous facturer encore plusieurs années après notre achat ?
Le milieu des jeux vidéo est malheureusement en train de prendre le même chemin que celui de la musique ou du cinéma : à trop vouloir contraindre les acheteurs, ces derniers vont se tourner vers des solutions alternatives. Que ce soit via le piratage, le contournement d’Origin pour jouer en ligne à un jeu légalement acheté sans devoir passer par le cheval de Troie d’Electronic Arts (c’est un terme fort, mais j’ai du mal à trouver une autre définition vu les possibilités du programme), ou bien même vers une montée en puissance des développeurs de jeux vidéo indépendants.
Le succès énorme de Minecraft, de Braid, de World Of Goo, de Machinarium (et d’encore plein d’autres titres géniaux) prouve qu’il existe une autre manière de faire des jeux vidéo, donnant eux-aussi des émotions fortes aux joueurs malgré un budget plus limité, mais avec des concepts de jeux originaux et des contraintes bien plus limitées pour les joueurs
Source : http://www.nikopik.com/2011/12/mon-coup-de-gueule-contre-electronic-arts.html