***** Amiga ou Atari ST ***** Développeur : DMA Design Limited Éditeur : Psygnosis Limited Année de sortie : 1989 Nombre de joueurs : 1 à 2 Genre : Simulateur de vol Disponible en Français : non
Même si c'est la version Atari ST que j'ai en photo et en ma possession, j'ai toujours préféré ce jeu sur Amiga. C'est donc avec la version Amiga que j'ai effectué mon test. Je ferais une petite comparaison à la fin pour vous montrer les différences et pourquoi je préfère cette version.
C'est le vénérable Mr. Heli de chez Irem qui programmera le jeu tout seul dans sa chambre sur son temps libre sans savoir qu’il lancera l'un des premiers succès commerciaux de Psygnosis.
L’objectif du jeu est de mener un « safari alien » et d’y survivre. Après une très sympathique introduction dotée d’un morceau bien pêchu et riche en samples pour lequel on remerciera Ray Norrish, le jeu nous propose de partir, seul ou à deux, nettoyer quatre planètes (un environnement mécanique, un monde sous-marin, un désert glacé et une planète volcanique). Si le choix de la destination vous est laissez, vous constaterez immédiatement que vos maigres économies (200 crédits) ne nous permettes que de visiter deux des quatre planètes. Pour les autres, il faudra d’abord mettre un peu d’argent de côté, ce qui signifiera commencer par vaincre un monde pour en ressortir autant que possible avec les poches pleines. Blood Money vous place aux commandes d’un appareil qui varie selon la planète visitée dans un Shoot-them-up à défilement multidirectionnel.
Le titre n’hésitera pas à vous trimballer dans les quatre directions au fil de votre périple, vous imposant ainsi d’anticiper la suite du chemin en prenant bien garde au décor. Votre hélicoptère, sous-marin ou machin volant a en plus une courte jauge de vie qui baissera vite au moindre contact avec un monstre ou un pan de décor. En plus entre les tourniquets, les barrières mobiles, les stalactites ou bien encore les pinces géantes, la sanction sera immédiate et douloureuse à la moindre fausse manœuvre. Heureusement, votre moyen de transport est très maniable et la jouabilité difficile à prendre en défaut, mais cela ne changera rien au fait que la mémoire sera souvent votre meilleure arme fait aux idées retors de ce jeu. A commencer par ces improbables tour radio dont la simple présence à l’écran suffit à inverser les commandes. Pour en revenir à l’argent, chaque adversaire lâche une pièce de 10 ou 25 crédits qu’il faudra ramasser dans sa chute sans vous louper dans la manœuvre, avant d’aller dépenser votre fortune dans une des boutiques qui parsèment les niveaux. Les power-up du jeu seront donc à échanger contre de l'argent et vous permettront d’élargir l’arc et la portée de vos tirs, de jeter des bombes, d’aller plus vite voire même d’acheter une vie. Ce qui sera sûrement une bonne idée à un moment ou un autre car vous ne commencez qu’avec trois vies et il n'y a aucun continue.
Les niveaux du jeu sont très longs. Vous pensez sûrement que quatre planètes fait que ce jeu est vite fini. Changez d’idée car il faut comprendre que chaque planète représente au minimum une promenade d’au moins quinze à vingt minutes. Et croyez-moi, le simple fait de parvenir devant un des boss sera déjà un exploit qui pourra vous demander de très longues heures de pratique. Le titre est exigeant en dépit d’un rythme loin d’être frénétique. Il y a même quelque chose d’hypnotique bien renforcé par la superbe mais hélas, unique musique d’ambiance qui accompagne la partie. Les adversaires peuvent venir de partout et votre tir de départ est faible. En plus, tous vos bonus passent à la trappe lors de la perte d’une vie. L’essentiel du jeu va donc reposer sur votre science du placement. Le décor est vraiment un ennemi terrifiant et le fait que vous devez constamment prendre des risques afin de récolter l’argent lâché par les ennemis va vous obligé à être constamment aux aguets, pour aller le plus loin possible dans le jeu avec vos trois malheureuses vies. Heureusement, on constate de réels progrès à chaque nouvelle partie que l'on fait.
La réalisation du programme est dans le haut du panier de ce que pouvait proposer l’Amiga en 1989. Les graphismes réalisés par Tony Smith sont très détaillés avec une vraie personnalité. On regrettera quand même le manque de variété au sein d’une même planète, surtout quand on considère la longueur hallucinante des niveaux. Le thème musical est excellent et l’animation irréprochable même quand il y a beaucoup de monde à l’écran. Il demeure encore à ce jour relativement unique pour un shoot et porte avec lui cette atmosphère propre aux jeux estampillés Psygnosis de la seconde moitié des années 80.
En conclusion : Aux antipodes d'un Manic Shooter ou l'action effrénée ne retombe jamais, Blood Money offre une aventure inhabituelle menée sur un faux rythme au sein de niveaux interminables qui nécessiteront une concentration de tous les instants. Loin de se montrer ennuyeux, le périple est au contraire particulièrement exigeant, nécessitant souvent des placements au pixel près et demandant autant de la mémoire qu'une vraie intelligence de jeu. La jouabilité irréprochable et la réalisation dotée d'un charme certain plairont aux joueurs les plus patients et qui veulent relever un défi redoutable.
La version Atari ST : La machine d’Atari était moins bien équipée pour afficher autant de choses à l’écran, particulièrement dans le cas d’un défilement horizontal. Le défi a pourtant été plutôt bien relevé mais il y a eu quelques sacrifices. Le premier est dès le lancement du jeu. C'est la disparition de la petite scène d’introduction et du thème qui l’accompagnait. Si on a toujours droit au message introductif en voix digitalisée, il n'y a plus les samples et les astéroïdes qui défilent derrière. Dans le jeu, on constatera que les graphismes sont toujours aussi bons, même si la palette de couleurs a évoluée vers des teintes un peu plus verdâtres. Le mode deux joueurs est toujours bien là. Par contre, l’excellent morceau de musique a été remplacé par un thème un peu moins planant (l’Atari ST a toujours eu du mal à rivaliser avec l’Amiga dans ce domaine). Il y a aussi la disparition de plusieurs éléments en jeu, sans doute pour soulager un peu la mémoire. Par exemple, moins de tourniquets dans le premier niveau ou la disparition des tours radios et d’autres petits détails. Cela tend à rendre le jeu un peu plus simple, ce qui n’est pas forcément un drame mais fera hurler les puristes. Bref, quelques petites éraflures dans la peinture, mais le jeu est toujours aussi agréable à parcourir !
Voilà une vidéo où vous pouvez voir dans un premier temps l'introduction du jeu ainsi que le premier niveau (quasi intégralement) de la version Amiga. J'ai mis ensuite l'introduction et un petit peu aussi du premier niveau sur Atari ST afin que vous voyez mieux les différences entre les 2 versions.
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Dernière édition par homerced le Jeu 28 Mar 2019, 17:01, édité 2 fois
guigui48 Animateur forum
Inscription : 31/05/2011Messages postés : 3044
Sujet: Re: Blood Money Mer 06 Mar 2019, 16:15
A noter qu il existe trois boites differentes pour la version st
fiend41 Iron Member
Inscription : 20/12/2013Messages postés : 543
Sujet: Re: Blood Money Jeu 14 Mar 2019, 21:53
aussi beau que difficile j'y ai un peu joué sur PC EGA, l'enfer se rajoute quand les commandes s'inversent..